Domaine Richard Leroy
Retrouvez les vins dégustés
- Clos des Rouliers 2008
- Les Noëls de Montbenault 2008
- Clos des Rouliers 2007
- Les Noëls de Montbenault 2007
- Clos des Rouliers 2006
- Les Noëls de Montbenault 2006
- Les Noëls de Montbenault 2003
Richard Leroy est l'un de ces vignerons talentueux arrivés sur le tard dans le monde du vin. Il produit aujourd'hui des Chenins du monde en plein coeur des Coteaux du Layon sur son Domaine Les Noëls de Montbenault.
Il joue son propre personnage dans la BD de Etienne Davodeau: Les Ignorants, récit d'une initiation croisée.
Richard Leroy est l'un des acteurs du film La Clef des Terroirs réalisé en 2011 par Guillaume Bodin. Une vidéo bonus des scènes coupées de Richard dans ses vignes est intégrée au DVD.
C'est après des études de sciences économiques qu'il s'installe avec sa femme Sophie en Allemagne. Là-bas Sophie monte une boutique de vente de produits de terroir dont le vin français, alors que tout allait bien financièrement les Leroy ne trouvent pas d'intérêt dans leurs ventes et veulent en connaître plus sur l'art du vin. C'est en 1980 qu'ils s'installent à Paris pour une seule et bonne raison: goûter le plus de vins possible. À l'époque Paris était le seul endroit ou il était possible d'avoir de grands vins de toutes les régions françaises ainsi que certains vins étrangers.
Richard Leroy dans ses Noëls de Montbenault
Ils rencontrent ensuite la famille Drouhin et deviennent amis, s'ensuivent des rencontres avec Dominique Lafon, Christophe Roumier... À tel point que les vins dégustés lors des soirées mondaines à Paris ne sont plus perçus avec les mêmes motivations.
La recherche d'un vignoble devient inévitable pour produire leur propre vin mais le prix des vignes est repoussant. C'est alors que Richard part au salon de l'agriculture pour se ressourcer de la folie parisienne et il déguste malgré ses réticences ses premiers Coteaux du Layon ayant du caractère.
La visite du vignoble du Layon les mène à Rablay sur Layon où ils se lient d'amitié avec la famille Ménart. Les Ménart ont joué un grand rôle dans leur installation, allant chercher des informations auprès des anciens du village pour connaître où se trouvaient les plus grand terroirs de Rablay. Et pourquoi pas des Quarts de Chaume ou des Bonnezeaux? Pour Richard les terroirs de Rablay sont tout aussi intéressants voire supérieurs! Le prix des grandes appellations ne serait justifié que par un flou médiatique de journalistes ne comprenant rien à la magie du vin!!! Le coteau sur lequel sont implantées les parcelles du domaine se situe entre ces deux appellations avec la même exposition, la même altitude ainsi que le même type de sol.
La parcelle Les Noëls de Montbenault surplombant Rablay-sur-Layon
Un jour la parcelle des Noëls de Montbenault se libère et c'est la création du domaine. À partir de ce moment-là plus aucun produit chimique n'a été utilisé et ça fait 13 ans que ça dure. Les vignes ont alors été toutes labourées et un gros travail manuel a été réalisé dans le vignoble.
Pas évident de labourer ces vignes avec toutes ces roches schisteuses
Les vignes plantées dans les années 60
Au départ Richard pensait arriver à Rablay et ne produire que des liquoreux, il s'est vite confronté à un problème d'éthique vis-à-vis du soufre, il est presque impossible de produire des vins renfermant des sucres résiduels en bouteilles sans utiliser de SO2... Il se résigne aujourd'hui à produire uniquement des vins secs dans lesquels il arrive à n'utiliser que 20mg par litre de SO2 à la mise ce qui reste très faible par rapport aux 100 à 180 mg par litre utilisé par 95% des œnologues français. Si une solution vis-à-vis de l'utilisation du soufre est trouvée il réfléchira à nouveau à la production de liquoreux.
Richard Leroy dans sa cave
Le domaine compte 3 hectares de vignes répartit sur deux parcelles, les Noëls de Montbenault sur le haut du coteau surplombant le Layon fait 2 hectares, le sol est peu profond et regorge de roche volcanique de type rhyolite. Son exposition est plein sud et sa situation au sommet du coteau est venteuse ce qui a un grand intérêt pour sécher les raisins tout au long de l'année et ainsi éviter les maladies. Le Clos des Rouliers fait quand à lui 1 ha et se trouve en bas de coteau, le type de sol est sensiblement le même mais le vent y est moins présent.
Les Noëls de Montbenault et le Clos des Rouliers en bouteilles
Clos des Rouliers 2008
Une année très difficile avec une gelée à 95% en Avril, la production sur l'ensemble du domaine s'est résumée à une moyenne de 3 hectolitres à l'hectare.
Une couleur jaune dorée, un nez encore assez boisé mais qui va se fondre avec les années, des notes beurrées et de fleurs blanches. En bouche le bois est toujours présent mais une belle fraîcheur lui permettra de se conserver de nombreuses années. Des notes de pamplemousse et de citron se succèdent.
Pour Richard Leroy le bois ne lui fait plus peur, la richesse de ses Chenin lui permet d'acheter des fûts neufs chaque année. Son souhait serait de n'avoir que des fûts ayant vieilli dans sa cave.
Les Noëls de Montbenault 2008
Toujours une belle couleur jaune dorée, un nez miellé avec un léger grillé, complexe et riche il reste fermé. En bouche la présence d'une acidité ciselée procure une belle longueur supportée par une grande richesse et beaucoup de complexité. Des notes de pamplemousse, de citron et le grillé, beurré du fût.
Clos des Rouliers 2007
Une année difficile pour le mildiou, un départ de maladie en début de saison lui a valu une épidémie comme il n'avait jamais eu.
Toujours une couleur jaune dorée, un nez avec un boisé fondu, une belle puissance.
En bouche une légère acidité marque une certaine opulence du fait d'un taux d'alcool de 14,7%, manque un peu de finesse.
Les Noëls de Montbenault 2007
Une couleur jaune dorée, un nez plein de fruits secs comme l'amande, la noisette, le boisé est perceptible par les notes beurrées, grillées, toastées.
Une bouche complexe et riche avec une belle acidité sur le pamplemousse, légèrement beurré.
Ce vin demande encore un peu de temps pour s'arrondir mais reste très prometteur.
Clos des Rouliers 2006
Un nez mûr et frais, équilibré et pas trop chaud, jolies notes florales.
En bouche le bois est très fondu perceptible uniquement par une touche beurrée, le vin reste discret mais va bientôt exploser, notes de noix, de fruits secs.
Les Noëls de Montbenault 2006
Un peu fermé lors de la dégustation
Un nez avec un bois fondu, des fruits secs.
Une bouche ou l'acidité et le bois sont moins présents, en ce moment le vin est dans une phase où il ne goûte pas aussi bien qu'il ne devrait.
Les Noëls de Montbenault 2003
Une année très difficile à vinifier, alors que l'ensemble de la cave ne sentait plus que l'acétate d'éthyle (colle scotch) pendant les fermentations, les vins commencent seulement à devenir très intéressants.
Un nez minéral avec un côté pétrolé à l'image des grands rieslings alsaciens.
Une drôle de bouche, très minéral, beurrée sur les fruits secs.
Comme quoi les vins de Richard Leroy demandent un certain temps pour s'exprimer à leur plus juste mesure...
Mots-clés: vin, biodynamie, richard leroy, loire, anjou, les ignorants