Peut-on se passer des pesticides chimiques de synthèse ?

Est-il possible d’imaginer un monde où toute l’agriculture serait biologique ? Cette question a fait partie du débat public en Suisse en juin 2021, car deux initiatives (référendums) pour interdire les pesticides chimiques de synthèse ont dû être votées. Ces deux initiatives n’ont pas obtenu la majorité, mais ont permis d’amener de nombreuses discussions tant dans les médias qu’à un niveau local. L’émission « Temps présent » avec son titre coup de poing « Pesticides, à quand la fin du carnage ? » revient sur le thème d'un printemps suisse pas comme les autres.

En partant du constat sur l’état de la micro-faune, Yves GONSETH, Entomologiste à l’Université de Neuchâtel, nous explique que nous sommes dans une logique d’extinction de masse. Nous avons une diminution extrêmement forte de la biodiversité et des insectes en général. On peut parler d’effondrement. Dans une étude de 2017, les trois quarts de la biomasse des insectes volants a disparu dans les plaines agricoles allemandes, même constat en Suisse. La cause principale ne fait aucun doute, l’utilisation massive des pesticides menace la pyramide écologique dont l’humain est au sommet.

De 1989 à 2017, 75% de la biomasse des insectes volants a disparu

De nombreuses personnes sont victimes des traitements pesticides et selon les personnes, il arrive de développer des maladies plus ou moins aigües. En Valais, se plaindre des pesticides est tabous. Marie PARVEX, journaliste Le Nouvelliste a enquêté sur la question en 2020, et les témoignages sont nombreux, mais tout le monde souhaite rester anonyme. Les mots pour décrire les symptômes liés aux pesticides sont souvent les mêmes. L’enquête de Marie PARVEX a commencé à Mièges, un petit village viticole du Valais, elle a détecté des résidus de pesticides sur les balançoires d’une place de jeu entourée de vignes. Les responsables politiques de la commune, comme c’est souvent le cas, n’ont pas vu le problème avant qu’on ne leur en parle, mais ils admettent avoir omis ce paramètre, car ils ont grandi en jouant au milieu des vignes au contact direct des pesticides à une époque où nous n’avions pas autant d’information sur la toxicité des produits chimiques de synthèse.

Des balançoires contaminées par les pesticides à Mièges en Valais révélé par la journaliste Marie PARVEX

Dans le corps médical, de nombreux professionnels voient défiler des patients souffrant de maux plus ou moins graves. Le Professeur Pierre-Olivier BRIDEVAUX, chef de service de pneumologie à l’Hôpital du Valais, témoigne des problèmes de santé dans le monde agricole, notamment des maladies respiratoires avancées ou des céphalées, sans pour autant que les victimes ne fassent la relation entre l’exposition aux pesticides qu’ils ont eus et leur maladie. En Suisse, il n’existe aucune étude épidémiologique du lien entre pesticides et santé, toutefois les études faites en France ou aux États-Unis montrent qu’un enfant exposé aux pesticides a trois fois plus de chance de développer un problème respiratoire que ceux qui ne sont pas exposés. Souvent ces études sont ignorées, à l’image de l’amiante et du tabac ou les études ont fait débat pendant de nombreuses années !

Professeur Pierre-Olivier BRIDEVAUX, chef de service de pneumologie à l’Hôpital du Valais,

Petit à petit, des professionnels sortent du silence. Jean-Pierre LASSALLE, vigneron en Beaujolais, est gravement malade suite a quarante années de traitements avec des produits chimiques. Il souffre d’un cancer du sang, aussi appelé myélome, reconnu aujourd’hui comme maladie professionnelle. Par rapport à l’utilisation de pesticides, il estime que sa génération a été trompée, les firmes ont menti sur l’innocuité des produits phytosanitaires. Ces firmes ont une responsabilité par rapport aux personnes ayant utilisé tous ces poisons, à en devenir malade, ou à en mourir.

La recherche française avance sur cette question. Laurence HUC, toxicologue, directrice de recherche à l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), nous explique comment les polluants, et notamment les pesticides, transforment une cellule normale en cellule cancéreuse. Faisant le lien avec les études de l’INSERM et notamment l’étude AGRICAN, on se rend compte que les professions agricoles exposées aux pesticides montrent une augmentation de cancers du sang (lymphomes, leucémie, myélomes), mais aussi cancer de la prostate. Chez les riverains exposés aux pesticides, on trouve également plusieurs cancers et notamment les cancers pédiatriques chez les enfants avec des cancers du sang et des cancers du cerveau.

Tracteur pulvérisant des pesticides

Depuis quelques années, les procès envers les firmes commencent à fleurir. François LAFFORGUE, avocat à Paris, défend les victimes des pesticides. Pour lui nous sommes face à un problème de santé publique majeur, mais il a fallu que les agriculteurs se rendent compte eux-mêmes qu’ils étaient les premières victimes des pesticides.

Quant à l’utilisation de pesticides, elle reste toujours importante en Europe, par exemple chaque année ce sont :

  • 4,9 kg/ha de pesticides utilisés en Suisse soit presque 2000 tonnes par année
  • 4,5 kg/ha de pesticides utilisés en France
  • 3,8 kg/ha de pesticides utilisés en Allemagne
    Selon les chiffres de la FAO.

Utilisation des pesticides chimiques de synthèse par hectare en Suisse, France et Allemagne

Statistique de l'utilisation des pesticides, fongicides, herbicides et insecticides en Suisse

Le reportage propose de se concentrer sur trois types de pesticides en prenant exemple sur :

  • Un fongicide ayant contaminé l’eau, le Chlorothalonil de Chemchina et Syngenta
  • Une famille d’insecticide qui a décimé les abeilles, les Néonicontinoïdes de BASF, Bayer et Syngenta
  • Un herbicide, numéro un en la matière, le Glyphosate de Bayer-Monsanto.

Le Chlorothalonil, les néonicotinoïdes et le glyphosate

Pour autant, les agriculteurs conventionnels restent encore accrochés aux pesticides chimiques de synthèse. Nicolas VINCENT, agriculteur à Vallamand dans le canton de Vaud, également président de la commission vaudoise de l’économie sucrière, préfère parler de produits phytosanitaires que de pesticides. Car les produits phytosanitaires sont là pour protéger les plantes contre les champignons avec les fongicides, contre les mauvaises herbes avec les herbicides et contre les ravageurs avec les insecticides. Il nous présente dans le reportage sa « pharmacie » et évoque l’interdiction de Gaucho, un insecticide puissant, comme un problème majeur pour produire des betteraves sans avoir la possibilité d’utiliser ce produit phytosanitaire.

Au contraire, des paysans engagés, tel Jean-Denis PERROCHET, viticulteur à Auvernier, ce sont converti au bio et travail sans pesticides de synthèse. Pour Jean-Denis, le Glyphosate est un antibiotique qui tue les bactéries et les champignons et qu’il devient urgent d’arrêter de l’utiliser, car ça tue le sol, ça tue la vie du sol. On tue son outil de travail en utilisant ces produits.

L’OMS et son Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) ont déclaré le Glyphosate cancérigène probable pour l’homme en 2015. Le CIRC n’a cependant qu’un avis consultatif. L’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), qui elle décide de l’homologation des pesticides ou de leur retrait, n’a pas suivi l’OMS sur la cancérogénicité du glyphosate. La Suisse, en général, s’aligne sur l’EFSA. Vincent DUDLER, responsable de l’évaluation des risques à l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), nous explique que la Suisse se base sur les recommandations des fabricants qui démontrent l’innocuité des pesticides. Ce sont donc les fabricants eux-mêmes qui réalisent les études prouvant la non-dangerosité des produits phytosanitaires.

Pour Laurence HUC de l’INRAE, trois quarts des études payées par les firmes vont conclure à la non-génotoxicité du glyphosate, alors que celles financées indépendamment des firmes vont avoir des conclusions opposées. Il y a donc un décalage entre la connaissance produite en laboratoire et celle qui va être prise en compte au niveau des agences règlementaires. On appelle ça le fossé règlementaire. Ce fossé règlementaire permet de retarder de 10, 20 ou 30 ans l’interdiction des produits phytosanitaires chimiques de synthèse, parce que les firmes elles-mêmes ont retardé l’émergence de la connaissance.

Stéphane FOUCART, journaliste au Monde

Cette stratégie, Stéphane FOUCART la connait bien. Journaliste scientifique au Monde, c'est lui qui a épluché les Monsanto Papers, du nom du fabricant du Roundup à base de glyphosate, dont c'est le produit phare. Des milliers de documents internes ont été déclassifiés par la justice américaine, ils révèlent au grand jour les craintes de la firme sur les dangers du glyphosate. Ils ont mis cette information explosive sous le tapis, une manière de retarder la connaissance et donc l'interdiction. Ça ne vous rappelle rien ? l'Industrie du tabac avait adopté cette même stratégie. Souvenez-vous, il y a 30 ans, les procès retentissants et les mensonges des dirigeants des principaux cigarettiers devant le Congrès américain. Sous serment, ils affirment tous que la nicotine n'est pas addictive. Or, ils l'ont su avant tout le monde. Et les preuves abondent grâce au Tobacco Papers déclassifié par la justice américaine suite à ce procès. La stratégie des cigarettiers a été reprise par l'industrie du sucre et de l'amiante. Elle est encore appliquée pour le réchauffement climatique, les perturbateurs endocriniens ou les pesticides.

Roundup : ce que révèlent les Monsanto Papers - Le Monde

La justice joue un rôle majeur dans le dévoilement de la vérité. L'avocat François LAFFORGUE, qui a défendu les victimes de l'amiante et aujourd'hui celle des pesticides, nous le confirme :

Dans les deux cas, les victimes de l'amiante et les victimes de pesticides, il y a des similitudes : la désinformation organisée par les fabricants, et notamment ce qu'on appelle l'usage contrôlé. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de danger si on utilise correctement le produit. C'est le message véhiculé à la fois à l'époque par les fabricants de produits à base d'amiante, et aujourd'hui par les fabricants de pesticides. Or, on se rend compte que les conditions d'utilisation de ces produits ne garantissent pas la sécurité des personnes.

François LAFFORGUE

Sur le terrain, le glyphosate est toujours utilisé puisqu'il est toujours autorisé. C'est même le pesticide de synthèse le plus utilisé au monde, avec plus de 800 000 tonnes par année. En Suisse, si le recours au glyphosate a diminué ces dernières années, on en utilise encore 125 tonnes. Nicolas PAVILLARD nous ouvre ses portes, en tant qu’agriculteur il aime sa terre, c'est pourquoi il ne la laboure plus. Car labourer, c'est mauvais pour le sol et c'est donc pourquoi il a besoin de glyphosate. Cet herbicide total lui permet justement de semer sans labourer. Nous verrons qu'en réalité, les vers de terre ne raffolent pas du glyphosate. D'autant que se passer du labour et du glyphosate, c'est possible. Notamment par la technique du scalpage. C'est ce qu'a réussi un Groupe Indépendant de Recherche et d’Expertise Bio (GIREB) dont Gérald HUBER, agriculteur à Mont-sur-Rolle, est le porte-parole. Ces agriculteurs bio ont renoncé à tout pesticide de synthèse et pour ne pas perturber les strates de la terre, il ne laboure plus. C'est grâce à une machine tractée qui griffe à maximum 2 ou 3 centimètres de profondeur, qu’ils désherbent en se passant de labour et de glyphosate.

Graines de tournesol bleues, enrobées de néonicotinoïdes.

Retour chez Nicolas PAVILLARD, agriculteur en non-labour avec Glyphosate qui nous présente des graines de tournesol bleues enrobées d’un insecticide. Pour lui ces graines sont sans danger, car elles ont une autorisation de mise sur le marché. Selon le Professeur Edward MITCHELL, directeur du laboratoire de biodiversité du sol à l’Université de Neuchâtel, comme ces graines sont enrobées de pesticides de synthèse, leur effet va se rajouter à celui de l'herbicide. Et plus on rajoute différents composés, en particulier si vous avez un herbicide et un fongicide, on obtient un effet cocktail qui va avoir un impact majeur sur les organismes vivants dont les vers de terre. Les vers de terre, c'est ce qu'on voit, mais il y a tout ce qu'on ne voit pas. Dans une seule poignée de terre, il y a des milliards d'organismes vivants. Tous ces organismes vivants contribuent à créer ce qu'on appelle la structure du sol. C'est un élément fondamental dans la conservation des sols, dans la fertilité des sols. Il faut savoir que 95% de notre alimentation à l'échelle planétaire dépend de sols fertiles. Le maintien à long terme de la fertilité des sols est totalement incompatible avec l'utilisation des pesticides de synthèse.

Semences enrobées d'insecticide néonicotinoïdes

Après l'interminable controverse autour du glyphosate, voici l'histoire du Chlorothalonil qui contamine nos cours d'eau. Produit phare de Syngenta-ChemChina, c'est un des fongicides les plus utilisés dans l'agriculture depuis des décennies. Déclarée cancérigène probable par l'Europe et la Suisse, il a été interdit en janvier 2020. Le problème, c'est qu'en Suisse, on en retrouve de plus en plus. Tout le plateau entre les cantons de Vaud, Fribourg, Berne et Neuchâtel, est touché. 30% des sources contiennent des résidus de ce fongicide. Ainsi, 1 million de Suisses boivent de l'eau qui n'est pas aux normes. Dans le canton de Vaud, à Thierens, la source principale du village qui alimente Lausanne a dû être fermée. Christian FORESTIER est agriculteur, ses champs recèlent des sources, il est très inquiet. Il a donc décidé de passer au bio en 2010. Tout le problème, c'est que le Chlorothalonil se dégrade très lentement. Ce fongicide qu’il a sulfaté il y a des années pour ses cultures de pommes de terre, se décompose sous forme de métabolites, qui elles aussi sont toxiques et se retrouvent dans nos sols, nos sources et dans l'eau que l'on boit. L'eau, c'est le premier aliment. Et pour le moment, à part couper les sources ou les diluer avec l'eau du Léman, il n'existe pas encore de solution pour se débarrasser des métabolites du Chlorothalonil. De plus, ce n'est pas la seule substance problématique.

Métabolites du Chlorotalonil

Une catastrophe. Et c'est peut-être du déjà-vu. Mais en bien pire. Souvenez-vous du DDT, utilisé à outrance pendant les années 50 et 60 pour augmenter la productivité. Le hic, c'est que cet insecticide avait des effets secondaires inattendus. S'il tuait bien les nuisibles, il tuait également les oiseaux. Dès les années 70, le DDT est progressivement interdit. Pourtant, on en retrouve encore dans les sols. Depuis, de nouvelles substances ont été créées. Le gros problème, c'est que bien qu'on en utilise moins, les nouveaux insecticides sont des milliers de fois plus toxiques que le DDT. C'est le cas en particulier des néonicotinoïdes, la nouvelle famille des insecticides systémiques. C'est à dire total neurotoxique, ils s'attaquent au système nerveux. En voici le principe : les graines sont directement enrobées par l'insecticide. Ainsi, la substance se répand dans la plante au fur et à mesure qu'elle grandit et toute la plante devient un insecticide pour toute la durée de sa vie. Donc, tout le champ devient pesticide. L'ensemble du paysage devient pesticide et l'essentiel de l'insecticide reste dans les sols. Aujourd'hui, des études le montrent, on retrouve des néonicotinoïdes partout dans les miels, les ailes des oiseaux, les poissons dans nos cheveux et même jusque dans nos cerveaux, comme l'a montré Édouard MITCHELL, co-auteur d'une étude récente. Ce ne sont que des quantités infimes, mais rappelez-vous, elles ont suffi à détruire 75% de la biomasse des insectes volants. Dans le même temps, plus de la moitié des oiseaux dans les plaines agricoles ont disparu. Cette hécatombe coïncide justement avec l'utilisation massive des néonicotinoïdes. Après plus de 20 ans de combat, les apiculteurs et la communauté scientifique ont finalement obtenu que trois principaux néonicotinoïdes soient interdits. Mais de nombreuses autres sont encore autorisées.

Professeur Edward MITCHELL, directeur du laboratoire de biodiversité du sol à l’Université de Neuchâtel

Exemple d'un néonicotinoïde récemment interdit en Suisse : le Gaucho. Utilisé massivement pour le tournesol ou la betterave pendant 30 ans. Aujourd'hui, son interdiction pose un sérieux problème à Nicolas Vincent, président des Betteraviers Roman. C'est plus compliqué et c'est aussi plus cher. Mais la betterave bio, c'est possible. Un groupement d'agriculteurs convertis au bio a trouvé une solution pour cultiver de la betterave sans néonicotinoïdes grâce à une machine plantant des plantons de betteraves de plusieurs semaines, qui ont déjà 4 à 6 feuilles, moins sensibles aux insectes ravageurs des cultures.

Depuis des années, Stéphane FOUCART se penche sur les problèmes soulevés par les néonicotinoïdes. Il leur a consacré un livre qui fait référence.

Si on essaye de regarder et de chiffrer les choses, il y a une étude qui est sortie en 2019 et qui a essayé de savoir quelle a été l'évolution, entre 1992 et 2014, de la toxicité de l'agriculture américaine pour les abeilles. En se référant à un animal modèle, qui l'abeille domestique, les chercheurs trouvent que la toxicité de l'agriculture américaine a été multipliée par 48 entre 1992. Et 2014 ? Donc, ce n'est pas une augmentation de 20 ou 30%, ou même un doublement. C'est une multiplication par 48 ! C'est-à-dire que là où les produits qu'on utilisait en 1992 tuaient une abeille, eh bien les produits qu'on utilise en 2014, ils en tuent 48. Même le terme de catastrophe n'est pas approprié parce qu'il est trop faible. […] C’est-à-dire qu’en quelques années, un effondrement de cette magnitude, c'est quelque chose qui est absolument inouï.

Stéphane FOUCART

De 1992 à 2014, l'incidence des pesticides sur les populations d'abeilles est 48 fois plus importante

Cette réalité fait partie des savoirs dits inconfortables. Tout comme le réchauffement climatique ou l'effondrement de la biodiversité. Il ne suffit pas seulement de tirer une sonnette d'alarme en disant il y a des maladies chroniques, que nos enfants ont des cancers, que la biodiversité s'effondre. Ça remet tellement en cause le système en place, qu'en fait, il faut que l’on revoie l'ensemble de notre système de production agricole, que l’on protège les agriculteurs, que l’on protège les riverains et que l’on protège notre santé collective à tous.

Cette révolution a eu lieu ici à Auvernier, dans le canton de Neuchâtel, presque tous les domaines viticoles sont passés au bio, c'est-à-dire qu'il ne traite plus qu'avec des produits naturels comme les traditionnels cuivre et soufre. Ils font même des essais avec du petit lait et de la prêle. Jean-Denis PERROCHET a d'ailleurs convaincu son cousin Benoît DE MONTMOLLIN à faire le pas comme plusieurs autres vignerons de la commune. Jean-Denis PERROCHET, lui qui a utilisé des produits de synthèse, regrette leurs conséquences dévastatrices sur la nature. Et il est envahi par l'émotion quand on évoque la disparition des oiseaux. Il faudrait agir maintenant ! Mais comment les jeunes générations vont-elles pouvoir se soucier de ce qui aura peut-être disparu des mémoires ?

Mots-clés: film documentaire, monsanto, agriculture, bio, pesticides, phyto victimes, streaming, chimie, télé, Semaine Pour les Alternatives aux Pesticides, Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse, temps présent, Radio Télévision Suisse

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Le realisateur de documentaire Guillaume Bodin au domaine de la soufrandiere à vinzelles Guillaume Bodin

Je voulais devenir vigneron en biodynamie mais les traitements chimiques ont tout remis en question. Je me suis reconverti dans le documentaire.

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